J95 La face nord de Sierra Buttes

33 km 1500 D+ 700 D- durée 10 h 00

Départ de Sierra City un peu tardif. 

Nous partons en stop, après à peine 5 minutes d’attente sur le bord de la route.

Un trail angel aux aguets nous fait monter dans son véhicule, une Subaru hors d’âge bien poussiéreuse. Le conducteur, au moins 70 ans, est bavard et heureux de la saison du PCT qui est maintenant installée. Pendant deux mois, il est là tous les jours pour aider. Il est vrai que nous sommes les seuls touristes en ce lieu incroyablement isolé.

Nous ne sommes au départ qu’à 9 h 30. Pas de regret, nous avons pris le temps d’un petit déjeuner au top, et cela fait du bien. On commence à savoir ce que l’on veut, et cela permet d’avoir un maximum de calories pour entamer la marche.

Nous démarrons par une longue et soutenue ascension en plein soleil, dans les pentes de Sierra Buttes, d’emblée 700 m de dénivelée bien raide. Heureusement une légère brise aide à ne pas rôtir, surtout que nous sommes très vite hors du couvert des arbres. Les vues sont magiques et nous surplombons de 1000 mètres la ville que nous venons de quitter trois heures auparavant.

L’arrivée après 12 km au sommet de celle-ci nous convient parfaitement. Le PCT croise une piste forestière fréquentée. Une courte montée de 150 m autorise les locaux et permet de profiter du panorama sur les sommets. Par contre, jusqu’au pic de Sierra Buttes, c’est une autre affaire, il reste encore 500 bons mètres. Sans nous ! On se pose et on prend le lunch à l’ombre d’un pin, dans l’alpage.

Nous repartons sans trop traîner, pour faire les 20 kilomètres suivants. Le PCT alterne montées, descentes, entre forêts et prairies. Nous passons entre les deux lacs de Tamarack, puis filons au trailhead de PackSaddle.

Nous sommes en week-end et avec Hélène on se fait la réflexion que les trails magics c’est souvent les samedi et dimanche. Peut-être que nous allons y avoir droit. Incroyable à peine 20 minutes plus tard, une glacière est déposée au bord du sentier. Nous sommes trop contents. Et là, c’est le drame. Elle est vide. Les prédécesseurs ont tout bu. Et pour achever le tout, c’est Icebreaker, régis and co, qui sont les vilains. Ils ont osé signer leurs méfaits. 

Tant pis c’est aussi cela le PCT.

Nous remontons dans Grass Lake en direction de Deer Lake que nous contournons à distance, le chemin restant… sur les collines. En passant SawMill Creek, nous croisons un groupe de saumons qui remontent vers leurs frayères. Sympa, et plutôt rare. 

Il commence à s’installer une certaine constance dans les paysages. Il va falloir s’y habituer, c’est probablement le type de vue que nous allons avoir pendant les 600 prochains kilomètres sur les crêtes, en forêt. Ce n’est pas désagréable, loin s’en faut, par contre c’est beaucoup moins graphique et les photos ne sont pas représentatives de l’ambiance, plutôt sylvestres des heures passées.

Nous faisons au 32 kilomètres, un ravitaillement de plus de 6 litres d’eau. La source Pauley Seep nous donne du fils à retors pour être localisée. En fait l’écriteau pour indiquer le lieu n’est visible que SOBO en revenant sur ses pas. Nous avons eu un court instant de doute. Nous laissons les sacs sur le trail, et après un rapide aller-retour de 200 mètres, nous sommes tranquilles. Le campsite de ce soir est en forêt, sec, et avoir rempli les gourdes est salvateur. 

Nous arrivons tard au site de couchage… vers 19 h 30 !

On est bien fatigué. Un autre randonneur nous rejoint et s’installe à proximité. Il ne reste pas traîner et se réfugie vite dans son abri pour se reposer… lui aussi.

Go to Canada.

J96

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