25 km 1200 D+ 400 D- durée 7 h 30
Aujourd’hui nous partons plus tôt.
Nous commençons à marcher à 7 h 30. L’objectif du jour est d’aller jusqu’au village de Mt Laguna ou nous avons prévu de dormir et faire le ravitaillement. Nous espérons surtout arriver avant la neige.
Le démarrage se fait sans difficulté, la tente est pliée en 30 min. Nous sommes déjà bien organisés et les nombreuses randonnées des années précédentes y sont probablement pour beaucoup. Heureusement, nos paquetages sont au sec avant le début d’une petite bruine bien bretonne. La journée risque d’être longue. Le temps est vraiment chargé, et les nuages bas sont omniprésents. Les sommets environnants sont invisibles. Tant pis, on va positiver, au moins nous n’aurons pas chaud. Certains auront ici 35 °C, voire 40 °C dans un mois.
Nous progressons tranquillement sur les flancs de Kitchen Benchmark, le long de Kitchen Creek, la pluie est bien là, mais peu gênante et éparse. Toutefois, vers 11 h 00 il se met à pleuvoir de façon bien plus drue, et en quantité. Le chemin devient alors un immonde ruisseau de boue peu agréable à marcher. Pas grave, on connaît et on a prévu le coup, chaussettes étanches au pied, nous continuons à avancer. Les vêtements étanches sont conçus pour ça. Sauf que, durée de l’averse faisant, nous finissons quand même par être mouillés, la loose. Associés à l’arrivée de la neige en mode gros flocons du fait de la montée en altitude vers le mont Laguna, nous commençons à avoir froid. Nous y voilà donc sur ce fameux PCT, « rattle snake » il y a 2 jours et maintenant tempête de neige. Il est temps de finir cette journée.
Le soir, nous arrivons dans une ambiance de station de ski au village du mont Laguna. Nous ne sommes pas très nombreux dehors et la progression dans 10 cm de poudreuse est féerique, seul au monde, sans trace sur le PCT.
Nous trouvons refuge dans le restaurant Pine House, tenu par un couple de Français depuis 5 ans, où sont déjà installés des hikers en détresse. Nous y rencontrons trois autres Français, dont deux Bretons, dont une proche voisine quimpéroise. Trop fort. C’est presque franco-français ce PCT.
En fin de soirée, nous serons plus de trente, à même le sol, le couchage s’organisant dans la salle commune où les tables du restaurant sont déplacées. L’ambiance est à la grande colonie « de vacances ». Vive la randonnée.
Le moral est bon. Sinon, les locaux ont toujours des accents bien laborieux à comprendre.
Demain nous poursuivons notre avancée. Par contre nombreux sont les hikers à faire un arrêt prolongé au Pine House pour rester à l’abri du mauvais temps. Certains y séjourneront une semaine.
Nous on va au Canada, donc… keep going.