J Los Angeles Le Pacifique

Premier jour

Nous allons rester tranquilles pour effacer les effets du Jetlag. Ce sera visite du front de mer.

Première sensation étonnante, 3,8 millions d’habitants est nous sommes seuls à marcher dans le quartier résidentiel au-dessus de Manhattan Beach. Nous avions bien eu l’information que L.A. est 12 fois plus grande que Paris, mais rencontrer à peine 2 à 3 coureurs est… surprenant.

La ville n’existe que, par et pour les voitures. A l’Américaine s’il en est, alternance de gros pick up, de modéles électriques, mais aussi de très, trop nombreux coupés, BMW, Ferrari, Corvette, Audi, Porsche. Le quartier est richissime. À l’inverse sur les derniers 100 mètres les rues deviennent piétonnes, bordées de jardins ouverts, à la végétation luxuriante. Nous voilà plus sereins et réconciliés avec la ville.

Un vrai moment de découverte, ou les bougainvilliers, cactus, citronniers de L.A sont omniprésents. Par contre, les maisons sont démesurées. Nous avons de nouveau cette perception d’être dans un quartier résidentiel riche. Certaines demeures dépassent aisément les 1000 m2. Tout est immense, les distances, le paraître des habitants, mais aussi le faire disparaître et la suppression des trottoirs étonne les Français que nous sommes. Sachant que notre plus grande surprise sera la quasi-absence… de passages pour piétons. Traversée sportive garantie.

Nous découvrons L.A. ville où la voiture est l’outil obligé de l’évolution humaine. On n’est pas près de sortir des énergies fossiles pour compenser nos limites de bipèdes.

Étant volontairement à contrepied de la mégalopole nous profitons des points de vue sympathiques en nous dirigeant vers  the place to be , à savoir Manhattan Beach. Le quartier est magnifique, des rues en pente, qui finissent sur une plage plein ouest sur l’océan Pacifique. Les architectures sont bariolées, témoignage d’un temps où la Californie était mexicaine, mais construction au style victorien, ou plus local et très moderne.

La balade obligée sur les jetées du Roundhouse Aquarium et d’Hermosa Beach Pier nous amène sur les traces de films connus, Point Break, ou les plus récents Oblivion ou LaLa Land. On sent la ville être aussi la ville du Cinéma.

 

Deuxième jour

Nouveau choc.

Nous avons décidé de traverser la ville du sud au nord pour aller voir the Griffith Observatory et les si célèbres Hollywood Signs. La visite est courte, mais c’est le point de vue pour essayer de découvrir l’agglomération dans son incroyable immensité. C’est comme dans les livres et les films d’Hollywood, beau et démesuré.

Par contre nous avons aussi fait une immersion sans beaucoup de précautions dans l’enfer des « Homeless ». La ligne de métro aérienne A parcourt des kilomètres où la pauvreté, les voitures éventrées, les habitants vivent sur des tas d’immondices, dans la rue, sous les ponts, sur les voies de chemin de fer. C’est un choc, même si nous savions déjà que plus de 55 000 personnes étaient sans domicile.

Première fois, aussi que nous croisons autant de zombies sous crack, qui allongés, hagards dans le métro, cachectiques, qui, à peine 20 ans, avancent en faisant des efforts pour donner du sens au réel, les hallucinations étant trop présentes. Nous ne sommes ni rassurés ni menacés, on sent juste que nous ne sommes pas sur la même, sur la bonne planète. Ici c’est celle des drogues dures, de la déchéance, où l’absence de règles apparentes est incompréhensible pour un Européen.

Nous n’avons pas fait de photos, par respect. De la pauvreté à la rue, et de la rue à l’enfer du crack, on devine que certains n’ont pas dû être sur le quai approprié à un moment donné.

De retour vers l’hôtel, nous avons un nouveau choc. Le restaurant japonais que nous avions repéré le matin semble… trop onéreux. Deux voituriers sur le parking, une compétition de berlines toutes plus chères les unes que les autres, Bentley, Rolls-Royce, etc. Le tout à peine à 1 km des sans-abris.

On perçoit vraiment l’art des contrastes et la société est clairement ghettoïsée.

« American Dream is dead » chantait un homeless dans le métro. On veut bien le croire.

Demain départ San Diego et Campo via le train Amtrak Surfliner.

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