0 km 0 D+ 0 D- durée…la journée
Premier Zero day.
Vingt-cinquième jour, et premier moment sans marcher. Ça se fête !
La sensation est perturbante. Nous n’avons pas d’effort physique à fournir. Pourtant ce sera une journée où nous serons bien occupées.
Nous nous levons sans réveil et contrainte particulière, sauf celle de se rendre dans le centre-ville de Wrightwood. Nous avons le ravitaillement des deux prochaines étapes à préparer. Nous devons aussi passer au magasin de sport pour acheter de nouvelles chaussures à Hélène.
Après avoir laissé les « trails Angels », Jess et Cindy, chez qui nous avons dormi la veille, nous filons prendre le petit déjeuner à l’américaine en ville. Comme de coutume, nous commandons saucisses, œufs, pancakes avec sirop d’érable et café à volonté, pas très diététique, mais redoutable pour redonner de l’énergie à des marcheurs affamés. L’ambiance est sympa et nous sommes surpris du nombre important de locaux. Nous découvrons que nombre d’Américains ne déjeunent pas chez eux. Le breakfast a autant d’importance aux USA que nos repas du soir, et du coup les gens sortent pour aller en ville. C’est l’équivalent bien plus copieux de nos cafés croissants du matin, mais pour une durée et une quantité lipidique bien plus conséquente.
Après une longue pause déjeuner, nous allons acheter les nouvelles chaussures d’Hélène, fatiguées après 550 km de sable. L’usure des textiles est terrible. Ajoutez à cela que les pieds grandissent et on comprend mieux les douleurs de ces derniers jours. Rien de bien catastrophique, mais il ne faudrait pas que cela dur. Surprise, Hélène est passée d’une pointure de 38,5 à 40,5. Nous avions bien lu que les pieds allaient grandir, mais…plus de deux tailles, c’est réellement impressionnant.
Dans l’après-midi, nous prenons possession des clés de notre logement. Hélène a réservé un hôtel. Le choix est parfait. Lit king size, décoration de bon goût, et laverie sur site, que nous mutualiserons avec un autre randonneur. Idéal et pas trop cher.
Dans la soirée, on récupère un nouveau matelas non troué. Les commandes sur internet sont redoutables d’efficacité. Paiement la veille, et livraison en 24 h 00, dans un tout petit village. On sent que le capitalisme est des plus opérationnels dans l’Amérique libérale.
Nous sommes prêts pour repartir. Nous devrions repasser dans 48 h 00 à Wrightwood pour le ravitaillement des quatre prochains jours. L’avantage est que nous connaîtrons l’épicerie et les produits disponibles.
Go to canada.