Galerie Etat de Washington

L’état de Washington constitue la dernière étape pour les marcheurs du PCT. Contents d’avoir pu arriver jusque là sans encombre, encombrés de souvenirs qui se télescopent, impatients de terminer.
Mais ce n’est pas terminé. Cet état recèle bien des richesses, qu’il nous tarde de découvrir, mais aussi quelques pièges qu’il nous faudra éviter.
Au premier rang des difficultés figure le menu « incendie ». C’est lui qui détermine quelles seront les sections praticables et celles qui seront interdites. En conséquence, surveillance des informations obligatoire sur Watch Duty.
Cet état a la réputation d’être plus pluvieux, ce qui est vrai en comparaison avec la Californie ou même l’Orégon. La pluviométrie est très différente entre les flancs ouest et est de Montagnes Rocheuses et le trajet du PCT peut être soumis à des pluies soutenues, durant parfois plusieurs jours. Au mois d’août, les conditions météo restent normalement assez favorables aux randonneurs. Mais au titre des équipements complémentaires, il convient de prévoir les protections contre la pluie. Le ravitaillement est aussi un problème sur certaines sections, obligeant, soit à anticiper et prévoir des colis de ravitaillement pour certaines haltes ou à porter des charges lourdes que les dos fatigués aimeraient bien ne conserver qu’au titre de souvenirs…
La première photo de cette galerie s’ouvre sur (J127-128) une scène de transition entre l’Orégon et l’état de Washington: LN incrédule mais satisfaite devant la borne rappelant la longueur totale du PCT (2 650 miles), la distance parcourue depuis la frontière mexicaine (2 155 miles) et celle restant à parcourir jusqu’à la frontière canadienne (495 miles). Est-ce bien réel?

Section M: de Cascade Locks à Snoqualmie Pass.

Section N: De Snoqualmie Pass à Manning Park (frontière avec le Canada et fin de parcours).

Cette dernière partie du PCT pourrait laisser à penser que c’est « presque terminé ». En un sens, c’est vrai, si l’on se fie à l’arithmétique. N’a-t-on pas passé récemment la borne 2 300 miles? En pratique, il faut nuancer. D’abord parce qu’il reste quand même 269 miles, soit un « détail » de 432 km. Et ensuite parce que cette fin de parcours présente des difficultés spécifiques. La pluie et l’humidité en particulier, si la météo se dégrade au passage de randonneurs qui en ont perdu l’habitude. Il faut aussi tenir compte du fait que la piste comporte de longues ascensions exigeantes qui font baisser la vitesse autour de 3 km/h.
Le parcours dans la réserve naturelle des Lacs Alpins de Glacier Peak emprunte une piste de crête spectaculaire qui domine les paysages mais ne favorise pas les ravitaillements avec lesquels il faudra à nouveau composer.
Toutefois, la période à laquelle nous abordons cette section devrait nous mettre à l’abri des précipitations abondantes du mois de septembre. En revanche, nous n’en avons peut-être pas fini avec les incendies… (voir carte Watch Duty du 16 août 2024).