Galerie Orégon
Le PCT en Orégon fait la jonction entre la Californie où il a cheminé près de 2 700 km, et l’état de Washington au nord. Le parcours du PCT est caractérisé par de longues sections de collines avec des pentes modérées, souvent en forêt, faciles (certains diraient ennuyeuses) entrecoupées de zones volcaniques dont les célèbres Crater Lake et Mont Hood.
Les difficultés principales sont, à certaines périodes de l’année, la gestion de l’eau, surtout si les « hikers » sont victimes de la canicule, les moustiques, pour celles et ceux qui manifestent une sensibilité particulière à ces sympathiques bestioles. Dans certaines sections, l’itinéraire du PCT a été conçu pour minimiser son impact environnemental, non pour amener les hikers dans les points singuliers aux paysages spectaculaires. Le randonneur fidèle à l’excès au tracé du PCT s’expose ainsi au risque de passer à côté de merveilles de la nature. Il conviendra donc de pondérer la fidélité au tracé par une dose de randonnées sur des itinéraires alternatifs, dont l’ancien tracé, le Oregon Skyline Trail (OST) qui, comme son nom l’indique, passe vraiment sur les crêtes et les sommets des volcans. Une façon agréable de reprendre de l’altitude, et de faire durer le plaisir. Mais l’orthodoxie du PCT n’a-t-elle pas déjà été écornée par les contraintes liées aux incendies? OK, pourrait-on dire, mais dans ce cas, le saut (skip) était involontaire. Et voici un dilemme potentiel. Que la marche ne manquera pas de résoudre.
Cette galerie peut ne pas être à jour et présenter un décalage avec les données de l’entrée « Où sommes nous? ».
La raison principale tient au fait que le parcours du PCT sur cette section s’effectue pour une bonne partie en forêt et que les capteurs solaires placés sur les sacs à dos ne sont plus en mesure de recharger les batteries des appareils (téléphone,appareil photo, balise GPS Bivy). Pour des raisons de sécurité, et notamment les risques d’incendies, la priorité doit être donnée au système de localisation.
Pour rappel, à la demande des pompiers, les dernières sections autour de la vallée de Seiad étaient interdites en l’absence de balise de localisation.
Au sujet des incendies…
Les incendies ont un impact majeur sur les forêts, les communautés qui y habitent et y travaillent.
Randonner sur le PCT demeure un loisir exigeant qui n’a aucun caractère obligatoire (même s’il doit bien se trouver quelques randonneurs mystiques à qui Dieu a intimé de s’infliger cette épreuve!). Toutefois, les incendies ont aussi un impact de plus en plus important sur le déroulé de cette traversée au long cours. Quelques brèves informations à leur sujet ne peuvent nuire…
Le risque élevé d’incendies en été dans les trois états de la côte ouest du Pacifique n’est pas nouveau comme l’indique l’article de M. Kodas qui rappelle le traumatisme des incendies catastrophiques de 1910 et les modifications résultantes de politique de gestion de la forêt et des incendies de forêt. Le principe voulant que « tout feu déclaré devait être éteint au plus tard à 10 h du matin » s’est traduit au fil du temps par une diminution majeure de la fréquence des incendies. Au fil des décennies la biomasse accumulée a été multipliée par un facteur allant jusqu’à dix, voire vingt. Cette biomasse composée des arbres vivants et de ceux en décomposition constitue une réserve de carburant énorme. Les pratiques ancestrales de feux de forêt utilisées par les Premières Nations ayant été interdites, rien ne permettait plus d’éclaircir la forêt et de prévenir l’extension des brasiers et des températures des infernales des méga-feux qui, comme en Australie, génèrent leur propre dynamique météorologique. Les incendies de cette année et des précédentes vont-elles amener à changer de paradigme? Rien n’est moins sûr, malgré les catastrophes de Paradise, Greenville et plus récemment Oroville.
Au niveau des « hikers », la plus grande vigilance s’impose. Le suivi des alertes et le respect des évacuations pendant la période estivale deviennent une composante à part entière de la pratique du PCT. Pour les photos d’incendies, inutile de prendre des risques, il existe des photographes spécialisés rompus aux contraintes de ces évènements (voir galerie de Stuart Palley). Ce qui n’empêche pas de documenter les zones incendiées les années précédentes à l’instar des galeries de ce site.